Des colis vers les États-Unis ? Pas si vite !
Si vous rêviez d’expédier un petit souvenir à votre cousin de Brooklyn, préparez-vous à repousser vos envies de conquête postale. Depuis le 25 août, La Poste a décidé de faire une pause café dans ses envois vers les États-Unis. Pourquoi, me demanderez-vous ? À cause d’un décret mystérieux qui imposerait des droits de douane sur chaque paquet, même si vous envoyez juste un t-shirt avec un motif de licorne. Oui, même les licornes sont taxées !
N’ayez crainte ! Les cadeaux entre amis ou proches, d’une valeur inférieure à 100 dollars, peuvent encore faire le voyage. Mais pour tous les autres paquets, les petits commerces en ligne pourraient bien avoir besoin de recourir à des alternatives… ou opter pour le service express qui, lui, ne fait pas face à ces nouvelles règles.
L’envoi de colis ? Un vrai parcours du combattant !
Et devinez quoi ? La Poste n’est pas la seule à faire marche arrière. PostEurop, ce collectif sympathique de services postaux européens, a déjà sonné l’alarme : impossible de réajuster les systèmes informatiques à temps pour collecter toutes ces taxes que Washington souhaite imposer. En gros, tout le monde fait pause. Que ce soit Bpost, Correos, ou même ceux de PostNord, tous ont décidé de laisser tomber les envois.
Deutsche Post DHL, le géant allemand, s’y met aussi et annonce que son service classique vers les États-Unis sera suspendu à partir du 26 août. « Nous suivons la situation de près », déclare un porte-parole, pour rassurer tout le monde. Mais pas d’inquiétude pour leurs livraisons express, elles continuent comme un petit train à vapeur, même si cela reviendra plus cher.
En toile de fond, les grands stratèges de la Maison-Blanche affirment vouloir renforcer leur lutte contre le trafic de fentanyl et autres merveilles de l’industrie pharmaceutique. Ce décret signé fin juillet vise à boucler les « trous » dans le commerce transfrontalier, mettant un terme à l’époque où recevoir des colis jusqu’à 800 dollars était un jeu d’enfant.
Pour les petites entreprises européennes qui expédient à des Américains via la bonne vieille poste, la vie devient plus compliquée et plus coûteuse. Quant aux grands noms de la logistique, ils continuent à faire des affaires via leurs services express, bien plus rapides… mais également plus gourmands en budget.
La Poste invite ses clients à flâner sur son site internet, passer par les guichets, ou composer un numéro d’assistance pour trouver une échappatoire à cette situation épineuse. Les particuliers qui souhaitent envoyer des cadeaux doivent porter un œil attentif sur la valeur déclarée, sinon, gare à eux et à leurs colis bloqués ou surtaxés. Pour les entreprises, direction le 3634 pour bénéficier d’un accompagnement.
Une question demeure : jusqu’à quand cette situation va-t-elle perdurer ? Ni La Poste ni DHL ne semblent à même de donner une réponse rapide. Tout dépend de la façon dont les autorités américaines rameront leurs nouveaux dispositifs douaniers.
